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1 janvier 2015,  Blog  No comments

La chambre est de loin la pièce la plus importante de votre habitat, avec la cuisine.

Détentrice des secrets de votre intimité, n’apparaît-elle pas comme le saint des saints de votre habitat ? Nul ne doit franchir le seuil de cet espace sans votre consentement ou sans y avoir été invité.

Quand on connaît le pouvoir réparateur du sommeil, votre chambre est le lieu de régénérescence par excellence. Havre de paix et de quiétude favorable au ressourcement et au recueillement.

La chambre joue donc un rôle important sur notre état de santé général et sur la qualité de notre réveil qui nous suivra tout au long de la journée.

Pour optimiser et préserver ce cocon, il y a, comme pour tout espace, quelques règles générales de base à connaître.

Aujourd’hui, nous parlerons de la chambre en tant qu’espace en lui-même.

Où installer votre chambre ?

Ni proche de l’entrée, ni trop excentrée. En effet, la chambre principale ne doit pas se trouver à proximité d’un lieu de passage afin de ne pas être importuné par le bruit des allées et venues. A l’arrière de l’appartement ou de la maison, cela est très bien. Mais dans le cas d’un très grand espace ou d’une grande demeure, gardez à l’esprit que votre chambre doit être présente au cœur même de votre habitat. Evitez alors les pièces trop éloignées. Si vous êtes en couple, évitez également, tant que cela se peut, de mettre votre chambre dans la zone Argent / Pouvoir de votre logement, car cela pourrait générer une rivalité en matière de pouvoir. L’un des deux partenaires pourrait, par exemple, avoir du mal à trouver sa place dans la maison et au sein du couple.

En ville, il n’est pas toujours évident de jouir d’un emplacement totalement optimal contrairement à une maison. Si la chambre donne sur une cour, priez pour que vos voisins ne soient pas bruyants car la résonance est amplifiée. Ne choisissez pas une pièce qui donne sur un carrefour.

Si le mur où se trouve la tête de votre lit donne sur un couloir, un vide ou un conduit de cheminée, mettez une tête de lit en bois pour faire tampon et atténuer l’information.

Vous pouvez faire preuve de fantaisie en matière de tête de lit mais ne mettez pas des portes comme l’exemple ci-dessous. On ne stocke pas de portes décoratives dans un habitat ! Soit on utilise une porte comme une vraie porte, soit on s’en débarrasse ! Une porte sert à réguler l’accès à un espace sans l’obstruer. Lorsque l’on regarde cette photo, trois informations perturbantes en ressortent. Le lit bloque l’ouverture de ces portes. Si vous optez pour ce type de décoration, demandez-vous quelle porte vous fermez dans votre vie (sur qui ou sur quoi), quelle porte votre inconscient veut-il verrouiller parce qu’il ne veut pas voir ou traiter ce qui se cache derrière. De plus, une porte donne toujours accès sur quelque chose. Fixée contre un mur, les portes que vous ouvrirez symboliquement dans votre vie ne vous permettront pas d’aller très loin, vous ferez face à un mur. Et franchement, dormiriez vous la tête collée à une vraie porte? Non ! Maintenant, demandez-vous pourquoi.

Pour les bricoleurs ingénieux, évitez les clayettes récupérées et montées en tête de lit. L’idée est fort sympathique, mais dans l’information, les clayettes sont utilisées pour livrer des marchandises assez lourdes. Donc, ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux comme information à mettre derrière sa tête. Sans compter que si elles sont mal poncées, on peut se mettre des échardes dans les mains. Et, en poussant un peu le bouchon, on peut également se coincer un doigt ou les cheveux entre les planches.

En matière de fantaisie, attention également au message ou aux images qui pourraient figurer sur la tête de lit ou au-dessus. Car ce que vous lirez ou verrez inconsciemment avant de vous coucher vous suivra toute la nuit. Une invitation au paradis ou au sommeil ou à l’amour ? Très bien !

Mais, par exemple, un gros réveil pour vous mettre la pression du réveil, un labyrinthe histoire de vous torturer les méninges, et l’idée de « rallumer les étoiles », donc la lumière, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux.

Boycottez tout appartement se situant au-dessus d’un lieu de passage actif, car le flot d’énergie constant ne sera pas propice au repos. De même, si vous décidez de faire construire une maison, renseignez vous auprès de votre commune pour vérifier le tracé des rivières souterraines ou faites appel à un géobiologue afin d’éviter toute forme de tellurisme.

Privilégiez le confort de votre chambre plutôt que son volume !

Vous pouvez dans un premier temps vous amuser à dormir dans toutes les pièces propices à accueillir votre chambre pour voir dans laquelle vous vous sentez le mieux.

Les chambres trop hautes de plafond ou trop basses ne sont pas adéquates. Dans le premier cas, vous n’aurez pas cette sensation d’intimité, de protection. Dans le second, vous éprouverez un sentiment d’oppression ou d’étouffement.

Evitez de choisir une pièce sans fenêtre car une chambre a besoin d’être aérée !

Privilégiez une pièce aux lignes douces, à la forme régulière et symétrique, propice à la détente et à la stabilité.

Comment agencer la chambre ?

Votre chambre n’est pas votre salon, donc on se calme sur la déco !

Afin d’assurer le repos des yeux et de l’esprit pour vous conduire gentiment dans les bras de Morphée, votre chambre doit rester un refuge sobre et dépouillé.

Le mobilier qui s’y trouve doit avant tout être fonctionnel.

N’oubliez pas pour autant l’information qu’il renvoie !

Par exemple, si vous êtes en couple ou célibataire désireux(se) de vivre en couple, entretenez la notion de symétrie : deux oreillers identiques, deux tables de chevet identiques, deux lampes de chevet identiques, etc. Plus l’information de dualité est présente, mieux c’est. De fait, veillez également à ce que le lit soit aisément accessible des deux côtés. Généralement, les chambres de couple où la symétrie n’est pas respectée soulignent un déséquilibre au sein du couple, l’ascendant d’un des partenaires sur l’autre, la non existence de l’autre ou un manque de rapprochement entre les deux. Ces deux photos, par exemple, soulignent un net problème d’asymétrie.

Rappelez vous que tout ce qui est tentures et suspensions en tout genre sont de parfaits nids à poussière, donc plus de travail en matière de ménage. N’en mettez pas en abondance pour permettre à l’espace de respirer, à l’énergie de circuler, et à vos poumons de ne pas s’encrasser.

Ne surchargez pas les murs de tableaux ou de lourds cadres. Restons dans la légèreté.

Et veillez à l’information que les motifs que vous mettez au mur peuvent renvoyer.

Evitez les couleurs vives ou excitantes comme le rouge. Comme on le verra dans un autre article, il existe une corrélation forte entre notre niveau d’énergie propre et celle que diffuse un environnement coloré. Pour la chambre, choisissez plutôt des tons doux, des couleurs pastel. Sans oublier de prendre en compte l’intensité de la lumière naturelle entrante. Si vous choisissez une couleur sombre avec une lumière du Nord ou de l’Ouest, la chambre ne sera pas des plus joyeuses, ni des plus lumineuses. Et la lumière joue beaucoup sur notre psychisme. Au contraire, dans le cas d’une lumière vive comme celle du Sud, le choix d’une couleur douce comme un parme ou un écru, par exemple, apportera une clarté reposante.

Et si vous mettez du papier peint, attention au type de motif que vous choisissez, à sa taille s’il est répété et à son espacement, car cela aura pour effet de réduire votre espace ou de vous donner l’impression de manquer d’air.

Dans le prochain article sur la chambre, nous parlerons de la pièce maîtresse: le lit !  Et tout ce qui l’entoure !

En attendant, observez déjà l’espace de votre chambre avec un nouveau regard.

@LDublanchy

1 janvier 2015,  Blog  No comments

La maison sans aucune intimité, voilà le nouveau projet gagnant au palmarès des aberrations architecturales!

A qui doit-on ça ? Au cabinet d’architectes tokyoïtes Kochi Architect Studio

Le concept de cette maison appelée « Kame House » : relier toutes les pièces de la maison, et les rendre toutes visibles où que l’on soit.

Après recherches, « Kame » (« Tortue » en japonais) fait référence à Kamé Sennin, l’inventeur d’une technique très puissante qui consiste à concentrer toute l’énergie potentielle du corps sous forme d’une boule d’énergie entre les mains que l’on propulse en une fois vers l’adversaire. Bien le bonjour à tous les fans de « Dragon ball » au passage !

Si les architectes japonais ont employé ce terme « Kame », est-ce parce qu’ils ont voulu recréer cette concentration d’énergie au sein de l’habitat ou parce que, vu d’en haut, l’aspect intérieur rappelle les écailles de la carapace d’une tortue ? Question pour l’heure sans réponse.

Ce qui est sûr, c’est que cette maison va à l’encontre même du bon sens et de la psychologie humaine.

De l’extérieur, elle ressemble à un cube sur deux étages, avec fenêtres et porte. Approche intéressante, car le cube symbolise l’élément Terre, l’ancrage, la réflexion, la concentration.

Mais une fois à l’intérieur, rien ne va plus ! « Insolite » ? Le mot est faible.

La présence des portes dans ce type de configuration apparaît soudain comme une douce hypocrisie, ou tout au moins comme une totale futilité. A ce degré de partage et d’ouverture, à quoi bon limiter l’accès à une pièce ?  Le tracé très angulaire des pièces et les arêtes visibles ne renvoient nullement une information de douceur. La symétrie qu’on y trouve donne presque l’impression d’une image vue par le biais d’un kaléidoscope. Seule la présence des meubles permet au regard de trouver un repère dans l’espace.

Mais quel est l’objectif  de ce projet ? : «L’ouverture est censée favoriser un modèle de vie commune et connecter visuellement les pièces de l’habitation» répondent les architectes nippons.

Personnellement, pouvoir observer mes hôtes se doucher depuis la chambre d’amis, et inversement, est loin de me ravir.

Pour ceux qui trouvent cela « amusant » ou digne d’intérêt, voici un petit rappel de ce qu’est l’intimité.

Sur un plan psychologique, l’ « intimité » fait partie de nos besoins essentiels. Elle regroupe nos croyances, nos pensées, nos rêves, nos projets. Elle est le fruit d’un parcours initiatique. Elle fait de chaque être humain un être unique. Supprimer l’intimité d’un individu, cela revient à l’amputer de lui-même.

Ce n’est pas un concept propre à un pays en particulier. L’intimité existe dans toutes les cultures car elle est intrinsèquement liée à l’humain.

Dans son ouvrage « Les Territoires de l’intime », Robert Neuburger, thérapeute du couple et de la famille, rappelle à juste titre qu’ « interdire à un individu de disposer de son espace corporel et psychique, d’avoir une vie privée, est la manière la plus rapide de le déshumaniser, de l’assassiner symboliquement. »

C’est d’ailleurs une technique que l’armée emploie pour transformer les jeunes engagés en parfaites machines à tuer.

Rappelons également que la liberté et l’intimité sont les cibles prioritaires de tout régime totalitaire.

Par conséquent, oui, l’intimité est un besoin vital qu’il faut protéger comme le plus fragile des trésors.

En d’autre terme, cette maison est totalement inappropriée pour une vie saine et équilibrée, en couple ou avec des amis. A vouloir rapprocher les individus à l’extrême, ils les détruisent. Même dans le plus heureux des couples, on n’a pas envie de tout savoir sur l’autre, de tout voir, ou de tout partager avec l’autre. D’ailleurs, n’est-il pas salvateur dans un couple d’avoir chacun son jardin secret, sa propre bulle d’oxygène, son univers à soi où se retrouver ?

Même seul, l’individu a besoin parfois de s’isoler dans une pièce, avec un plafond au-dessus de sa tête, pour favoriser la concentration, le recueillement ou le ressourcement.

C’est bien beau de toujours vouloir faire de l’extraordinaire, de l’orignal, de l’insolite. Mais à quoi bon si cela se révèle impactant ?  Dans le cas présent, la démarche en elle-même part d’un bon sentiment mais, d’une certaine façon, manque d’intelligence.

Ce projet est encore une fois le reflet d’une réflexion limitée, propre à des créatifs qui font, malheureusement, passer leur art avant le bien-être de l’humain.

@LDublanchy